Le camouflage : une arme qui ne tue pas, un concept qui existe depuis toujours

La plupart des animaux ont une peau intelligente. L’homme à lui doit générer ses propres masques en s’inspirant du monde animal qui l’entoure. Le camouflage à des antérieurs historiques plutôt même antiques. Le camouflage a fait partie de toutes les guerres, mais il n’a jamais été véritablement considéré. Dans le royaume animal, de nombreuses espèces utilisent des subterfuges visuels pour se protéger. Le terme camouflage désigne plutôt son usage militaire. Les chasseurs sont habitués à vivre avec la nature qui les entoure. En toute logique, ils sont les premiers à porter du camouflage. Pour pouvoir se rapprocher de leur cible, les hommes à cette époque avaient besoin de se déguiser. Ils se recouvraient de boue pour masquer leur odeur et leur peau. Ils s’habillaient de feuillage. Parfois, ils portaient les fourrures de leurs proies ou se décoraient le crâne à l’aide de plumes. Ci-dessus : L’uniforme de l’armée française entre 1900 et 1906. Les soldats chasseurs sont les premiers vêtus de kaki. De gauche à droite : Fantassin et officier d’infanterie, officier de chasseurs alpins, officier chasseur, chasseur à pied, et officier d’administration et chasseur.

Les trois principaux motifs léopard

Motif leaf ou erdl

fait spécialement pour le milieu de la jungle en 1948 par l’United States Army Engineer Research and Development Laboratory (ERDL), ce motif à etait utilisé durant la guerre du Vietnam. Il existe aussi en version aride, à base marron.

Motif wood land

Créer en 1981 par l’armée américaine, il est jusqu’a présent le camouflage le plus utilisé au monde. Il est l’évolution du camouflage Leaf à qui il reprend les mêmes couleurs mais dont les bandes sont élargies de 60% environ.

Motif digital ou cadpat

Le motif CADPAT (Canadian Disruptive Pattern) a été breveté par l’armée canadienne. Il a été jugé par un panel de soldats de l’OTAN comme le meilleur camouflage tropical et tempéré. Il a été prouvé par des études canadiennes qu’il réduit de 40% le nombre de chances d’être détecté à 200m par rapport à un classique woodland. Les canadiens l’ont modélisé à partir de calculs semialéatoires de coloration de pixel. Pour percevoir un objet, on doit d’abord l’isoler de son contexte par son contour. Pour comprendre sa forme, on doit évaluer le ton, la couleur et la valeur de chacune de ses identités constitutives. Tels sont les éléments de base d’un langage visuel dont la maitrise définit la direction dans laquelle ira la solution de tout problème de camouflage.» Il est question de « la recherche de base sur le point, la ligne, le ton, la couleur, la forme, et toutes leurs relations possibles ». MoholyNagy et Kepes parlent aussi de la psychologie de la forme et étudient les « phénomènes psychologiques et physiologiques comme la relation figure/ fond, les effets de similitude, de fermeture, d’inclusion, de submersion, le mélange visuel des tons et des valeurs colorées, le contraste successif et simultané et les formes variées de l’illusion visuelle .